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mercredi, 13 février 2008

V-DAY

2f5f7f0fd8989ce4ece437300ca3a34c.jpgZaurez compris certainement que le V ici ne veut pas dire Victory puisque nous sommes à 24 heures plus ou moins des poussières du fameux 14 février… Enfin quand je dis fameux, c’est surtout le cas pour les fleuristes, chocolatiers, vendeurs de lingerie et autres restaurateurs… Parce qu’à part ça je dois dire que j’en ai jusque là d’avoir à me taper depuis le 27 décembre les vitrines rouges et roses, pleines de cœurs et d’angelots! Car cette débauche de guimauves et de bons sentiments me reste plutot sur l’estomac à défaut de me lever le coeur (ah non pas haut les coeurs, de grâce!)! Mouais ça veut dire aussi qu’à partir du 17 février (on va laisser une chance jusqu’au week-end aux retardataires qui auraient oublié le 14, on est pas vaches quand même, et peut-être que certains de ces messieurs dames fêtent cette journée chargée deux fois (ou plus), une fois « officielle » et une autre « officieuse » (mais peut-etre que le partenaire officieux(se) se croit officiel(le) argh ça devient compliqué d’autant plus que, vous aurez noté j’espère, que je m’efforce de garder les choses unisexes pour englober tous les cas, ne vexer personne et ne pas me montrer pleine de préjugés avec le sempiternel « les hommes, tous des coureurs! », quoique… mouais bon passons à autre chose, vous voulez bien!)), les vitrines vont passer au vert tendre, au jaune poussin, au mauve délicat et se parer d’œufs et de lapins, les chocolatiers se tiennent encore les côtes avant les vaches maigres de l'approche de l'été et de l'essayage du maillot de bain, les fleuristes un peu moins mais on crachera pas sur un petit bouquet de Pâques, les restaurateurs pleurent mais les bouchers vendront tous leurs gigots ou je ne sais quel pièce de viande typique pour cette occasion! Bref on n’est pas près de s’en sortir, voyez-vous!

Bon, zaurez compris que la Saint Val’ et son mercantilisme basique, c’est pas trop mon bag, si j’ose dire! Premièrement, faut avoir une moitié sinon on se tape le sourire embêté des collègues disant « la pauvrette, encore toute seule, pourtant elle est pas si moche/conne/grosse, au fond elle cache bien son jeu, je suis sûre qu’en fait, elle doit être chiante/frigide/lesbienne (SVP rayez la ou les mentions inutiles mais un combo expliquerait encore plus de choses, pas vrai?)». De ce coté là j’ai une stratégie, que ce soit le cas ou non, je laisse toujours sous-entendre discrètement que j’ai quelqu’un au chaud, bon je le fais pas (juste) à cause du 14 février, mais bon je travaille dans un milieu assez masculin et je préfère afficher une sorte de « bas les pattes » subtile pour m’éviter de nombreuses déclarations non désirées ou de réflexions désobligeantes sur mes mœurs dissolues. Bon j’avoue, ça ne marche pas toujours, ça n’a pas empêché un ex-collègue qui aurait pu être mon père de me faire des avances à peine déguisées, de m’offrir des gateaux au vu et au su de tous et ce devant la commère de la compagnie, on repassera pour la discrétion. Mais à part quelques imprévus, j’arrive en général à échapper aux airs apitoyés, coooool…

Ya aussi le cas plus rare où je n’ai même pas besoin de fabuler quand j’ai une bouillote humaine (mouais je sais les hommes ne sont pas que des objets!) disponible sur appel ou à domicile (surtout appréciable les jours d’hiver je dois dire parce que quand il fait 40 à l’ombre, je préfère presque la solitude). Mais là, quelle pression! Enfin ça dépend si la dite relation est toute fraîche ou pas et des attentes de tout le monde… En effet si le jour dit tombe quelques jours et semaines après les premiers… eih contacts, l’enthousiasme devrait etre toujours vif donc facile de faire de la nuit un feu d’artifice (en supposant que l’artificier soit à la hauteur bien sûr), la soirée qui précède ou pas peut consister en un resto ou un diner aux chandelles, perso je m’en fous, je veux le dessert. Attention au sujet du dessert, j’aime pas le gateau au chocolat donc prière de prévoir autre chose parce que bon pas très glamour d’insister lourdement pour que j’en prenne une bouchée (ça c’est du vécu!) et la nuit qui suit risque de s’en ressentir (surtout si on se rappelle la suite de l'expérience du germain et des acras!).

Il y aussi le cas où il s’agit d’un n-ième jour des amoureux à 2, alors peut-être que la flamme se fait moins vive, l'enthousiasme moins... enthousiaste et que tout le monde est blasé par la petite vie quotidienne (ma hantise). Bon là j’admet que pour moi on flirte avec le conte de fées (ou le cauchemar), car en général je me lasse assez vite de la tiédeur et je coupe court si possible avant cette journée honnie parce que bon on va pas se forcer en plus à ressuciter la magie d’antan si le cœur n’y est plus…

Bon d’accord, j’apprécie une mention de la chose, juste histoire de dire mais oui même aujourd'hui (difficile d'ignorer la journée en question vu le matraquage!) je pense à toi avec amour/tendresse/volupté et j'en passe de meilleures, mais ne pas avoir de programme spécial ne me dérange absolument pas! Par contre j’apprécie une ou deux surprises (romantique, amusante, originale, sans prétention, pas besoin de fla fla non plus!), de temps en temps… Mais une vraie surprise, hein, pas un truc sentimentalo-cucul pré-fabriqué, pré-digéré et programmé annuellement, ah non je préfère quelque chose de maladroit mais touchant, qui « vient du fond », qui est personnalisé (très important, à ce sujet, « pauvres » Carla et Cécilia, faut croire que leur Nicolas les achète à la douzaine ses cadeaux pour avoir un prix de gros et le refourguer à la première occase, la grande classe!), qui restera un souvenir intemporel capable de ramener 50 ans en arrière une grand-mère (aaaaargh!!!)… Et j’adore faire de même, comme ça pour rien, ou pour une raison connue de nous deux seulement!

Cette année va être étrange, si vous avez lu hier, vous savez sans doute que je ne sais pas trop comment définir ce que j’ai avec le germain… Dois-je souligner l’occasion par email? Dois-je le faire ironiquement, ou avec une petite pirouette humoristique pour désamorcer le tout au cas où il y ait besoin d’ajustement de longueur d’onde? Va-t-il le faire de son coté? Loin d’être certain… Serai-je déçue s’il ne le fait pas? Certainement un peu, malgré mes grands dicours! Quelle emmerdeuse je suis quand j’y pense!!! Ou est-ce que c’est ça être une fille et est-ce que ce manque de logique apparent ne fait pas partie de mon charme??? La question vaut d'être posée...

De toute façon, il a l’excuse toute trouvée, je me demande si ça pas été arrangé avec le gars des vues d’ailleurs… il va chez le dentiste se faire préparer pour la réparation de son trou, un autre point commun que nous avons, tous les 2 une dent en moins, si c’est pas chou ça, nous sommes de vrais jumeaux cosmiques, pas vrai? Bref il n’aura peut-être pas toute sa tête parce que complètement gelé? Mouais ça m’arrange bien de lui trouver une excuse, je dois dire! Et puis 2-3 fois il a réussi à me surprendre complètement, qui sait si ce ne sera pas le cas, cette fois-ci? À suivre…

mardi, 12 février 2008

Où il sera question de la saga du germain...

Bon allez j'arrête de vous faire patienter (et oui j'ai beaucoup d'imagination alors je visualise sans peine la foule en délire suspendue à mes lèvres (gercées faut bien le dire, ça caille dur aujourd'hui et mes lèvres elles aiment pas ça du tout!)) alors je me confesse : je suis folle d'un germain! Je vous rassure, il ne s'agit pas de mon cousin germain... Non je ne vais pas vous dévoiler les dessous d'une sordide affaire d'inceste, si c'est votre trip, vous pouvez passer votre chemin sans vous retourner...

Bref, je reprends, je suis folle d'un germain! Et oui, personne n'est pas parfait... Surtout pas le germain en question, car je ne suis pas du tout convaincue qu'il soit aussi fou de moi que l'inverse, pas pratique! Peut-être qu'il fait semblant le temps que je lui donne des cours de français (dans le sens français du terme, pas dans le sens germain, encore que, j'ai déjà pas mal donné dans ce sens, bon pas que moi, il faut rendre au germain ce qui appartient au germain, mais je vous passe les détails glauques ou pas!) parce que bon ça lui rend service quand même tout ça.  À sa décharge il a quand même accepté de venir passer à Montréal 2 semaines en septembre (après que je lui ai tordu le bras virtuellement et que je me sois littéralement prosternée devant lui par sms interposé, et ouais parfois je n'ai aucune fierté pour arriver à mes fins) et de se jeter dans la gueule du loup (euh c'est moi qui parle de moi comme ça)??? non mais ça va pas? Une louve à la limite, quoique je préviens le trip romulus et rémus pas trop mon genre!) et qu'il a récemment accepté de me supporter chez lui pendant presque 2 semaines aussi, bien qu'à la fin c'était limite, ok j'ai ronflé (bicause allergique à sa couette, pas ma faute, ouf mon honneur fut sauf car pendant les 3 jours qu'on a passé dans un hotel parisien, il ne m'a pas entendu alors que comme le lit était bcp plus petit que chez lui, ses oreilles auraient été encore plus aux premières loges!), mais apparemment ma sublime (bon ce ne sont pas ses termes j'avoue) présence l'empêchait de faire ce qu'il voulait soit, du sport (hors du lit a-t-il cru bon de préciser en parfait gentleman qu'il est!) et de la musique, pas trop compris l'empêchement, ça me gêne pas moi qu'il gratte ce qu'il a à gratter (tant que ça reste élégant tout de même!) ou qu'il aille soulever de la fonte (tant que c'est moi qui en récolte les bénéfices!) mais bon c'est un grand timide qio a du mal à exprimer ses besoins le bougre euh non le germain!

Bref depuis qu'il est venu en septembre (où il ne s'était décidé à m'embrasser qu'à partir de 4 heures du matin (ben voui l'est vraiment timide ce grand gaillard!) après m'avoir demandé s'il pouvait s'exécuter en français (ben non je l'avais convié chez moi pour tenir les pelotes de laine pendant que je travaillais à mon ouvrage, franchement), trop mignon alors comment résister (d'autant plus que ça devait faire 24 heures que j'avais tous les signaux au vert, plus vert que ça je me serai transformée en salade!)) on s'envoit 3-4 emails par jour (surtt depuis qu'il a enfin un ordi chez lui!), mouais bon le problème c'est qu'il ne s'agit pas non plus de déclarations d'amour enflammées (mais quand j'ai fait plusieurs allusion à combien j'avais apprécié nos "sessions matinales" de décembre-janvier qu'il n'a pas eu l'air de détester non plus vu ses réponses (ouais du genre l'autre jour il était tout épaté de voir combien on pouvait accomplir en une matinée et que c'était un moyen comme un autre de compenser pour le manque de session matinale (c'est vrai qu'on peut en faire des choses en 2-3 heures minimum tous les matins) par contre cet argument me laisse de glace, je suis en manque c'est tout et même mes ptits amis à piles arrivent pas à me consoler, c'est dire!), même si moi je me retiens à 2 mains de déclarer ma flamme et que dès que je fais allusion à quelque chose de moins grivois ben il ignore subtilement en bottant en touche, trop frustrant!!! Donc là je comprends pas trop ou il est vraiment pas très expansif et qu'il ose rien me dire, ou il m'aime bien mais ça reste purement se*uel, et si oui l'est pas très doué quand même parce que je suis quand même très loin d'être sous sa main en cas de besoin... et puis ya quand même eu plusieurs moments où il a fait d'un altruisme étonnant et rare, ça complique les choses! Ça ne s'éclaircit pas plus en ce qui concerne l'option de mon hypothétique déménagement cette fois à 3 heures de train (suite au prochain numéro là)...

Bon zallez me dire (et zaurez pas complètement tort) mais quelle idée de s'amouracher de quelqu'un à 8 heures d'avion! Ok c'est un bon point, j'y avais pas pensé du tout avant cette brillante intervention, mais en même temps on nous rabat les oreilles avec les bienfaits de la mondialisation et on en subit que les désagréments, alors moi, toujours à l'avant-garde, j'ai décidé de joindre l'utile à l'agréable (mais qu'est-ce qui est utile et qu'est-ce qui est désagréable là dedans je m'interroge?)! Et puis j'avais envie de dire qu'il est trop beau, aaaargh, son sourire me fait craquer (et même (surtout) les petites rides autour de ses yeux quand il sourit j'adore!!!), ses fossettes ne gâtent rien! Juste regarder un video de lui pris il y a un mois au resto éclairé à la seule lumière d'une bougie rouge me rend toute chose... Et il me plait bcp bcp sur pas mal de choses autres bien que certains et surtout certaines osent prétendre qu'il est chiant! Et bien moi pas d'accord!

Bon j'admet, il pourrait être un chouia plus ouvert d'esprit, surtout culinairement, oh mais ça ça demande une note à part je pense! Notre première scène de ménage date du 2 janvier à Paris parce qu'il n'a pas voulu gouter d'acras (même un micro-bout fait que pour lui!) et après trouvait que je sentais le poisson, sympa, trop aimable. En plus il a subtilement commandé un mojito bourré de menthe en comptant bien que je saute dessus (pas sur lui, la menthe!) (j'adooooooooore la menthe fraiche!) (mais j'adooooooooore aussi le germain frais! argh dur de faire un choix) et que ça me rafraichisse l'haleine en douce. QUi aurait cru qu'on venait d'ariver à Paris, supposément la ville la plus rôôômantique du monde! Il a remis de l'huile sur le feu à un moment stratégique alors que j'avais oublié (ok j'admet l'est pas très psychologue par moments) et du coup, ceinture pour lui le 2 janvier (argh j'avais pas calculé que ça voulait dire ceinture pour moi aussi, mais heureusement la réconciliation eut lieu et une séance matinale a permis du rattrapage). Je vois d'ici le motif de divorce : monsieur refuse de gouter des acras pourtant si délicieux ;-)

Certains me demanderont ce que je vais faire dans cette galère alors que le québécois court les rues par chez moi, bon premièrement on se connait pas encore très très bien mais faut que je vous dise que je suis un peu tordue (qui s'en serait douté jusqu'ici? Oui oui je sais je cache bien mon jeu!) et que je n'aime pas la facilité, hors quoi de plus facile à Montréal que de choper du québécois ou même du maudit français (mais là non je "pogne" pas avec le maudit français exporté ou alors qu'avec ceux qui préfèrent les gar^cons ce qui ne nous avance ni l'un ni l'autre) et puis il y a aussi une saga (parmi tant d'autres) du québécois de Québec mais ça ça demande une autre note parce que c'est gratiné dans le genre flashback d'il y a 12 ans qui a des répercussions en 2007-2008, ah non vraiment les scénaristes de Lost n'ont rien inventé!

Et puis il y a la suite toute récente de la saga du germain, incluant toujours la possibilté de déménagement et les cours de français, mais là c'est déjà un autre épisode, je maîtrise trop l'art du suspense, pas vrai? (Avis aux producteurs de films/séries : je suis dispo comme scénariste, comme les autres font la grève! Moi je suis pas trop difficile, vous verrez!)

lundi, 11 février 2008

Très choli le jeune homme au pair!

Bon changement de programme! Je comptais faire une note climatique, ça viendra peut-être, mais je viens tout juste de voir un film très sympathique, le générique n'est même pas terminé que je saute sur le clavier.

Il s'agit d'un film suisse, Jeune homme, de Christoph Schaub. Prémisse : Sébastien, le jeune homme du titre (très mignon dans le genre jeune gourgandin pas encore très bien dégrossi, mais ça va venir) originaired'un petit bled près de Zurich et vient de se faire engager comme jeune homme au pair à Genève pour améliorer son français. Pour ses 18 ans, il reçoit 3 cadeaux, un rasoir électrique de la part de son père (qui pense qu'il en aura besoin un jour peut-être car Sebastien a la peau douce comme celle d'un bébé, et ça c'est pas moi qui vous le dit), une sorte de couverture avec plein de trucs cousus dessus résumant son enfance de la part de sa mère et un livre sur le kama sutra (apparemment la page 25 est à essayer!) de la part de sa soeur... Je vous laisse deviner ce qui lui sera le plus utile à GEnève!

Jeune homme au pair catastrophique au début il arrivera petit à petit à se faire adopter par toute sa nouvelle famille (père volage qui se tape la fille au pair qu'il aurait préférée, mère psycho-rigide, sarcastique mais fragile, fille complexée et fils invisible) d'abord par ses talents culinaires époustouflants et grâce à son sens de l'observation et de la psychologie. Amusant de voir le jeune blanc-bec étudiant frénétiquement son kama sutra (qu'il mettra en pratique grâce à la voisine aux moeurs légères qui qualifiera la séance d'acrobatique) et apprenant la vie dans la chambre rose bonbon des "filles au pair", tout en réglant une crise conjugale, se réconciliant avec son père et en trouvant sa voie. Voila j'en dis pas plus, l'ensemble est assez prévisible mais éminement sympathique, je ne trouve pas de meilleur qualificatif, et beaucoup mieux ficelé que le "journal d'une nanny" en version féminine que j'ai vu dans l'avion il y a un mois.

Bon et je dois dire qu'en prime le jeune acteur n'est pas désagréable du tout à regarder (sa séance de pose pour nu artistique, ah la la!) et son petit accent germain (combien de fois on le reprend pour "jolie, pas cholie!"?), miam miam, m'a rappelé les cours de français que je donne ces jours-ci... si je me fie à ses progrès linguistiques, j'ai bon espoir pour mon élève à moi, comment ça, c'est juste du cinéma???